Congrès académique du SNES les 19-20 mars à Orléans

mardi 8 mai 2012
par  Michèle Martin

La catégorie des retraités était bien représentée à ce congrès : en effet une vingtaine de retraités y ont participé activement. Deux jours intenses, avec un vrai travail de réflexion sur les amendements, et des débats vifs, parfois très vifs.

Il est possible de consulter l’intégralité des textes amendés votés lors de ce congrès académique en cliquant ici.

Ce sont les mandats qui seront portés par la délégation de notre académique au congrès national de Reims.

A défaut d’un compte rendu exhaustif, voici quelques éléments qui concernent plus particulièrement les citoyens retraités que nous sommes. La question des retraites n’a pas été réglée une fois pour toutes : on le voit bien dans cette période de campagne électorale, où le problème des retraites et du retrait de la réforme Fillon s’est invité dans le débat.

Thème 1 : Adoption d’un amendement qui précise que le Snes dénonce une conception des savoirs qui relève plus de l’accumulation que de l’appropriation, ouvrant ainsi la voie à un formatage de la pensée.

Thème 2 : Le Snes revendique le recrutement de médecins du travail.

Pour ce qui concerne les retraites, le Snes demande la création de prérecrutements, avec un statut d’étudiant fonctionnaire rémunéré et incluant la cotisation pour la retraite ; (les ex ipésiens voient bien de quoi il s’agit…) et plus généralement la prise en compte gratuite des années d’études au delà du bac dans la durée d’assurance.

Le Snes réaffirme son refus de recourir au recrutement de vacataires, en particulier retraités.

Un amendement rappelle nos revendications : retraite correspondant à 75%du brut de l’échelon des 6 derniers mois, à 60 ans et avec une base de calcul de 37,5 annuités. Donc, logiquement, nous demandons la révision sur la base des anciennes modalités de calcul, de la situation des personnels partis à la retraite depuis 2003. Le Snes demande le retrait de la décote qui constitue une double peine et un facteur important de paupérisation. Et le Snes demande à la FSU de porter la revendication d’un niveau de pension au moins égal au Smic.

Thème 3 : A propos des politiques d’austérité en Europe, le Snes soutient avec vigueur les peuples en lutte contre ces politiques dévastatrices. Il demande un audit citoyen sur la dette.

Ceux d’entre vous qui avaient lu le prérapport avaient dû s’indigner en lisant que le Snes réclamait une CSG progressive. Le congrès a adopté à l’unanimité un amendement qui rappelle l’opposition du Snes à la CSG. Conformément à son mandat de Perpignan, le Snes défend la vision d’une protection sociale solidaire de haut niveau, financée par des cotisations (et non par l’impôt) et la taxation des revenus du capital et du patrimoine. La question du financement de la protection sociale, qu’il s’agisse de santé, de minimum vital, de retraite, de perte d’autonomie, est liée à celle du choix de société. Les besoins de financements sont immenses : le Snes se donne un mandat d’étude sur ces questions.

Sur la laïcité, un amendement fort intéressant a été adopté qui devant les menaces actuelles demande par exemple l’abrogation du décret sur l’accord « Kouchner-Vatican » qui vise à reconnaître systématiquement les titre et les diplômes attribués par les universités catholiques, et propose que soit ouverte rapidement une réflexion interne sur une éventuelle constitutionnalisation de la loi de 1905.

Thème 4 : Le Snes considère que la question de la stratégie et des alliances syndicales va se poser de façon centrale dans les mois à venir. Le Snes appuie la demande d’adhésion de la FSU à le CES et à la CSI, et contribuera à l’organisation des convergences nécessaires, au niveau international, contre les politiques néolibérales s’appuyant sur les injonctions des gouvernements de l’UE.

Pour le fonctionnement de la FSU, le congrès réaffirme son accord avec la règle actuelle exigeant la majorité qualifiée à 70% pour les votes dans les instances, mais demande que ne soient pris en compte que les « pour » et les « contre » dans son application.

Le Snes développe la place des retraités dans le syndicat, en particulier dans les publications, en rappelant les droits, les démarches à effectuer, en promouvant la solidarité actifs-retraités…

Sylvie Ledizet